La colonie de St-Domingue déclare son indépendance le 1er Janvier 1804. C’est la naissance de la première république noire dans le monde suite à une révolte des esclaves qui viennent à bout des armées de la métropole française. L’élan révolutionnaire qui parcourt la nouvelle république d’Haiti est cependant sources de crainte et de gêne pour la France et tous les autres pays dans le monde. D’un accord tacite, on s’entend sur un silence, une «mise à l’index», du cas Haitien afin éviter de se voir répéter une telle situation. Le cas de Simon Bolivar et de l’Union américaine est un bon exemple de l’isolement qu’on fait subir volontairement à Haiti. Si on ajoute à cela les menaces de bombardement de la France en échange d’indemnités pour les terres perdues qui entraineront une dètte qu’on finira de payer en 1940, l’histoire du pays se batit en effet sur de bien mauvaises assises. À l’interne, ce n’est guère mieux. Les nouveaux dirigeants sont d’anciens esclaves sans instructions qui ont par ailleurs démontré courage et bravoure durant les combats. D’anciens générals tels que Dessalines se succèdent sous un régime d’abus de pouvoir et d’inégalité où une minorité controlle toutes les affaires de l’État. Globalement, le français se pose aussi comme un handicape supplémentaire s’opposant aux possibilités de développement et d’ouverture d’un pays dominé aux frontières par l’anglais et l’espagnol. Inévitablement, un phénomène de diaspora concentré vers les États-Unis et la République-Dominicaine succède à toutes ces entraves pour le peuple haitien.
Le 20e siècle est marquée par l’occupation américaine et une suite de coups d’État qui ne résulteront en rien de très positif sinon la construction de quelques routes et infrastructures.
En 1957, François Duvalier se fait «élire» avec l’appui de l’armée puis s’empresse de se débarasser des dirigeants militaires une fois son poste acquis. On croit par ailleurs encore qu’il pourrait représenter une voie vers un avenir meilleur en