Histoire du théâtre du soleil
En 1874, la Ville de Paris - propriétaire du Bois de Vincennes - autorise la construction d’un atelier de poudre plus connu sous le nom de Cartoucherie de Vincennes. Cette usine militaire regroupe des ateliers pyrotechniques où de nombreux civils - hommes et femmes - fabriquent de la poudre et assemblent des cartouches.
C’est ici que l’on produit les charges explosives nécessaires sur le front de la guerre mondiale de 1914-18 .
Durant la seconde guerre mondiale de 1939-45, le parc militaire est occupé par l’armée allemande, il est en partie détruit par les bombardements durant la Libération et la Cartoucherie est alors désaffectée.
Durant la guerre d’Algérie, l’armée et la préfecture de police la transforment en Centre d’Identification de Vincennes, centre de rétention destiné aux natifs d’Afrique du Nord et plus spécialement aux Algériens.
Ce n’est qu’à la fin des années soixante que l’armée libère définitivement l’ancien polygone d’artillerie. Parmi les différents équipements militaires laissés à l’abandon, la Cartoucherie est une sinistre caserne en ruine, dissimulée dans le Bois de Vincennes et vouée à la destruction.
C’est à cette époque que la Ville de Paris envisage la restauration de l’ancien parc militaire. Un projet porte sur la création du Parc Floral qui ouvre effectivement ses portes en avril 1969 et qui se trouve juste à côté de la Cartoucherie.
C’est durant l’été 1970 que le Théâtre du Soleil (crée en 1964 par Ariane Mnouchkine), désespérément à la recherche d’un lieu de travail qui ne soit surtout pas un théâtre, découvre la Cartoucherie grâce à Christian Dupavillon. La troupe s’y installe de façon provisoire au mois d’août afin d’y répéter 1789 La Révolution doit s’arrêter à la perfection du bonheur dont la création se fait à Milan en novembre. De retour à Paris après un véritable succès, le Théâtre du Soleil décide d’aménager la Cartoucherie afin de pouvoir y jouer son spectacle. Jeanine Alexandre-Debray,