Histoire du cinéma
L'Argent (Marcel L'Herbier, 1929)
Adaptation d'un roman d'Emile Zola.
Dernier film muet sorti en France (5 millions de Francs). Il cherche à construire un nouveau langage pour le cinéma, fait preuve d'une grande liberté d'écriture et de nombreuses innovations techniques. Il prend appuie sur la recherche des avant-gardes. Il va essayer de développer le travail du jeu de l'acteur de façon à le rendre moins grandiloquent. Les « talkies »apparaissent dans toutes les salles de cinéma. Elle existait déjà auparavant mais elle n'était pas au point.
Le film est une dénonciation de la démondialisation de l'argent (Krach boursier).
Virtuosité du montage qui pousse l'image alternée à son paroxysme. Tension signifié par le montage alterné : avion en lien direct avec la montée de la bourse.
Angle et échelle de plan: virtuosité propre au cinéma muet. Cela n'existera plus avec les « talkies ». Le matériel était maniable.
Usage de la surimpression (superposer les images). Le jeu des acteurs n'est pas encore réaliste, seulement de l'expressivité.
On utilise moins de cartons, les dialogues sont prévisibles pour les spectateurs.
Grande liberté technique grâce à la caméra qui est maniable à l'extrême.
Anticipation sur les innovations techniques: chariots mobiles, caméra portée... Bourse vue du dessus qui tourne grâce à une flying caméra.
Tentatives inédites au niveau de l'éclairage, ce qui rend ce film exceptionnel.
Jean Dréville, Autour de l'argent en 1928
Making of où la voix a été ajoutée en 1971.
Le son au cinéma: l'enregistrement du son est possible depuis l'invention du phonographe d'Edison en 1877. Les recherches sur le son ont lieu depuis le début du cinéma mais 2 choses font obstacles: la synchronisation et l'amplification dans les salles de cinéma.
Il existe face à ces problèmes, deux sections de recherche: synchroniser un phonographe et un projecteur ou enregistrer le son puis l'associer à l'image.
1925 : la technique