Depuis la plus haute antiquité, les punitions corporelles ont toujours été jugées nécessaires pour dresser une enfance forcément paresseuse et indisciplinée . Au 16ème siècle, la liste des punitions est soigneusement graduée selon la faute de l’élève : on recommande comme punition mineure le coup de baguette sur les doigts puis viennent les verges ou le martinet sur les mains puis sur le « derrière ». Pour une faute plus grave, ce sera le « cabinet noir » pour une durée de 6 heures au maximum et en cinquième position dans l’échelle des sanctions « l’habit de l’âne ou le bonnet d’âne. L’élève ainsi sanctionné peut être amené à revêtir l’habit de l’âne et même à être conduit à la porte de l’école pour être hué par l’ensemble des écoliers. »Le bonnet d’âne" est une punition qui a existé dès l’antiquité et a fortement marqué les esprits bien qu’il ait été peu utilisé et l’abondante iconographie sur ce sujet ne correspond pas à la réalité. Par contre, l’envoi dans les autres classes d’un élève dont le travail était négligé ou mal présenté avec le cahier accroché dans le dos a été une punition très utilisée dans les années 50/60.
Jusqu’à la fin du 19ème siècle, la fessée était encore en usage dans certaines écoles. Une bêtise en classe ou un travail non fait pouvait avoir comme conséquence l’envoi « au coin » ou au « piquet ».
La punition écrite consistait souvent à faire des « lignes », c'est-à-dire à écrire un certain nombre de fois la même phrase, souvent moralisatrice : « je dois être poli avec mon maître », « je ne serai pas brutal avec mes camarades »