Histoire de la pensée économique
L’immaturité de la discipline : quelque chose d’assez banale, et correspond pour chacun d’entre nous à la façon dont on imagine de manière un peu spontanée à l’histoire et l’évolution des sciences. On se dit que lorsqu’une discipline est jeune (ex : histoire du Moyen Age). La pensée scientifique se construit à l’origine par des références historiques.
Au 13ème siècle on travaillait sur quelque chose que quelqu'un avait écrit 17 siècles avant (Aristote). Le temps a passé et les physiciens ne s’intéressent plus à ce qui a été écrit des siècles auparavant.
La science économique, elle, est une discipline encore « jeune ».
L’idée intuitive et spontanée selon quoi cette science n’est pas jeune et qu’on devrait arrêter de faire de l’histoire de la pensée économique n’est pas aussi spontanée que ça. En fait, c’est une façon de voir l’évolution des sciences qui est relativement récente, elle a 2 siècles pas beaucoup plus, c’est quelque chose que l’on voit apparaître avec le développement de ce qu’on appelait les lumières françaises, et un auteur, un économiste français du 19ème siècle, Jean Baptiste SAY, dont on considère qu’il est le classique français, c’est-à-dire l’homologue de Ricardo et Smith.
SAY a publié dans les années 1820 1826, un cours complet d’économie politique pratique supposé constituer la base d’un enseignement qu’il dispensait au conservatoire d’histoire des Arts et Métiers. A la fin de ce cours, SAY avait un long chapitre qu’il intitulait « Histoire abrégée des progrès de l’économie politique » et qui en 40 pages était une tentative de réaliser un essai bref d’HPE jusqu’à son époque.
Il met son lecteur en garde au début de ce chapitre avec ces lignes « l’histoire d’une science ne ressemble point à une narration d’événements, elle ne peut être que