Heureux qui comme Ulysse
V2 : L’univers mythologique est repris avec une allusion à Jason, personnage en quête de la toison d’or et donc investit d’une mission importante. Il n’y fait qu’allusion puisqu’il utilise une périphrase « cestui-là » pour le désigner, jouant ainsi sur une connivence culturelle avec le lecteur qui doit deviner de qui il s’agit. On peut retrouver dans ce vers l’assonance en [i] et l’allitération en [k] et le pronom « qui », éléments déjà présent dans le premier, créant une cohésion phonétique.
V3 : La césure très marqué casse le rythme de l’alexandrin. On pourrait penser que cette césure marque une ultime escale dans le voyage, comme s’il s’agissait d’un long parcours, d’une quête initiatique. En parlant « d’usage et raison », le poète semble comparer ces voyages à une quête identitaire, ontologique, où l’intéressé acquière de l’expérience et de la sagesse.
V4 : Le point d’exclamation dans ce vers souligne l’envie, la jalousie du locuteur vis-à-vis des grands voyageurs. Par ailleurs, cette jalousie est confortée par des allitérations en [r] et en [s] qui créent un effet d’insistance.
V5 : La césure est marquée par une virgule après l’adverbe « hélas » exprimant la plainte, et donc les registres élégiaque et lyrique. Elle est l’expression d’une attente, d’une frustration liée à une coupure géographique. La présence du pronom « je » et du possessif « mon » exprime l’intimité du locuteur avec le « petit village », où l’adjectif petit est mélioratif puisqu’il