Néant. Obscurité. Vide. Il avait tout détruit. Ma vie, mes rêves, celle que j'aimais le plus. Je ne le supportais plus. Son sourire narquois se déguisant sur son disgracieux visage couleur océan. Bien que comparer sa peau à l'immensité aquatique serait insulter cette dernière. Car il est horrible, dégoutant, perverti. Son rire résonne à travers ma tête, rebondissant contre les parois, me donnant des nausées. Mon cœur se serre douloureusement et je repense à cette enfance que je ne souhaite à aucun être, des plus perfides qu'ils soient, sur cette terre. L'ombre de sa grande carrure derrière l'entrebaillement de ma chambre. Cette même ombre qui se projette sur mon mur, grâce à la lumière de ma bougie. Sa démarche rude et sans expression, définissant parfaitement l'être qu'il est. Et cette poigne.. cette poigne qui me jette à terre et qui saisit mon chef d'oeuvre. Une carte de mon île natale. Celle dont il s'était emparé. Son regard m'ammène à croire qu'il est satisfait. Mais ce n'est pas le cas. Il me plaque contre le mur, sa main aiguisée saillant lentement mon cou. Sa seconde main saisit l'objet sur lequel je travaille depuis des mois. Et le déchire. Je déglutis, une expression d'horreur venant se poser sur mon visage, le faisant ricaner. Un rire rauque, sans âme. Et il me projette contre à terre. Chaque jour, petite fille de verre que je suis, je me brise un peu plus. Je ne tiendrais pas longtemps. C'est ce que je croyais. Jusqu’à ce qu’il