Hermes
Depuis 1837, lorsque Thierry Hermès fonda une manufacture de selles et harnais, jusqu’à la nomination en 2006 de Patrick Thomas, premier président extérieur à la dynastie Hermès, à la tête de ce carrosse d’or du luxe français, Hermès n’est jamais sorti de la famille. Six générations Hermès-Dumas ont œuvré à la conservation d’un patrimoine composé d’un lieu mythique, d’un savoir-faire exceptionnel et d’un sens de la modernité qui ne s’est jamais départi.
Thierry Hermès ouvre donc en 1837 une manufacture de harnais et de selles. À l’époque, Paris bruit du pas des chevaux dont les sabots cognent sur son pavé ; il s’agit donc d’une industrie d’actualité. Une première récompense, la médaille de 1re classe de l’Exposition universelle de 1867, distingue la maison Hermès et attire vers elle une clientèle des plus élitistes.
Hermès, nouveau dieu du luxe
En 1878, le fils de Thierry, Charles-Émile Hermès prend sa succession. En 1900, Hermès fête le nouveau siècle par la création d’un ingénieux sac, dit « Sac haut à courroies », conçu pour les cavaliers qui peuvent y ranger leur selle et leurs bottes. C’est le sac « Kelly » avant l’heure, car il devra subir quelques miniaturisations et transformations avant de conquérir la princesse de Monaco et devenir un must have pour des générations de femmes du monde entier. Toutefois, et même dans sa première mouture, le « Sac haut à courroies » d’Hermès convaincra le gotha à cheval, qui fera amplement gonfler les carnets de commandes du 24, Faubourg-Saint-Honoré. On n’est pas dieu du voyage pour rien : le nom d’Hermès fait désormais rêver les cours européennes, mais aussi les princes de l’Annam, du Tonkin, du Siam, du Japon, comme les républicains d’Argentine, du Brésil, de l’Équateur, du Mexique ou du Chili… Si belle clientèle ne peut honorer que la plus belle des marques… Hermès rayonne alors sur tous les continents et tutoie tous les rois et puissants de ce monde.
En 1914, Adolphe Hermès et