Hemisphere
Le poème débute par une prière : « Laisse-moi » ; le locuteur semble demander une permission à son allocutaire, d’entrer en contact avec ses cheveux. La première personne du singulier : « moi » renvoie à Baudelaire s’adressant à une femme qu’il tutoie. Ce tutoiement traduit une relation intime entre eux.La fait d’entrer en contact avec la chevelure à travers le sens olfactif représente beaucoup pour le poète : « respirer », « l’odeur de tes cheveux », « mouchoir odorant ». La chevelure semble dégager un parfum qu’il apprécie beaucoup.L’adverbe « longtemps » répété deux fois exprime le désir du poète de prolonger ce moment dans le temps. La senteur de la chevelure l’enivre, lui procure du plaisir et semble vitale pour lui. La comparaison « y plonger tout mon visage, comme un homme altéré dans l’eau d’une source » exprime la nécessité de Baudelaire de toucher, de voir et de sentir la chevelure pour vivre. Cette dernière est comparée à « l’eau d’une source » qui désaltère, vivifie.
• Schéma circulaire, construction syntaxique:Impératif + verbes + adverbes + lexique de la chevelureEvocation de souvenirs, structure qui se clôt sur elle-même• Point de départ : la chevelure, métonymie de la femme• Musicalité, effet rythmique : répétition de verbes, rythme ternaire• émotion : échos sonores: Allitération en :- « m » > douceur - « f » > mélanges- « p, b » > bercements• paronomase : rapprochements sonoresPar sa structure fluide mais organisée à laquelle s'associent des effets de rythme et de musicalité, ce texte apparaît bien comme un poème en prose. Le poète est sans cesse à la recherche d'une perfection