Harcelement et brimades
Les outils du parfait harceleur sont souvent les mêmes : rumeur faisant croire qu'untel est une "balance" ou qu'une telle est une "chienne d'intello", brimades, coups de projectile, dégradations vestimentaires, auxquels s'ajoute l'arme du XXIe siècle : le cyberharcèlement via des blogs ou par SMS. L'agression commence souvent par une remarque apparemment bénigne, par exemple un surnom épinglant une fille ayant un grand nez ou un garçon à la coiffure hérissée. Mais, de "brosse à chiottes" à l'agression physique, il n'y a qu'un pas. La victime se transforme rapidement en boule de "flipper" dans les couloirs du collège et devient la cible d'un acharnement en escalade. Or, bien souvent, par peur ou par honte, elle s'enferme dans le silence, et les spectateurs pratiquent l'inertie, voire l'indifférence. Comment enrayer cette violence à bas bruit qui touche tous les milieux et toutes les classes sociales ?
Sensibiliser les victimes et former les enseignants
Depuis 1998, une loi britannique oblige les établissements scolaires à mettre en place des mesures de prévention contre le harcèlement assorties de sanctions ("anti-bullying policy"), ce qui n'est pas le cas en France. "Même si les textes sur la violence scolaire sont clairs, les pouvoirs publics ignorent le phénomène du harcèlement et sous-estiment la souffrance qu'il