Halte au blanchiment de la peau
Pour des raisons esthétiques, certaines femmes noires s'éclaircissent la peau. Attention, les produits utilisés sont nocifs et peuvent causer du diabète, de l'hypertension voire des cancers cutanés. Face à ce problème de santé publique, la Ville de Paris lance à partir du 4 novembre une campagne de sensibilisation sans précédent.
Le chiffre est impressionnant : 20 % des femmes d'origine africaine habitant à Paris utiliseraient des produits éclaircissants. Souvent mal informées des dangers ou tout simplement trompées, elles risquent de graves séquelles en utilisant ces produits de façon répétée. Pour les sensibiliser et leur faire prendre conscience des risques qu'elles encourent, la Ville de Paris lance à partir du 4 novembre une campagne pour les sensibiliser. Dégradations physiques, lésions sévères, acné persistante, affinement extrême de la peau, cancers... ces produits extrêmement dangereux doivent être bannis du quotidien. "Pas de produits interdits, vendus à la sauvette ou achetés dans un autre pays, pas de produit hors de son emballage d'origine, pas de mélanges", conseille le dermatologue Antoine Petit dans le guide proposé par la ville.
Jean-Marie Le Guen (adjoint chargé de la santé publique et des relations avec l'AP-HP) lance donc un programme avec l'URACA (l'Association d'information et de prévention sanitaire et sociale en direction des populations africaines) dans les arrondissements les plus touchés par ces problèmes (18ème, 10ème et 19ème). Au-delà des affiches percutantes, une bande dessinée "beauté d'Ebène" à destination des plus jeunes et un document pédagogique "l'éclaircissement de la peau c'est quoi ?" seront disponibles dans les 3 arrondissements. Le film "blanchir, une affaire pas très claire" a également été diffusé le 3 novembre à l'auditorium de l'Hôtel de Ville. Enfin, le 7 novembre, une fête sera organisée à la mairie du 18 ème arrondissement sur le thème "Beauté ébène, une journée citoyenne sur