Habitudes alimentaires en france
L’enfance
Une fois établies, les habitudes alimentaires deviennent très résistantes au changement, même pour des raisons de santé. Les comportements alimentaires - pratiques, choix d’aliments, horaires, etc. - s’apprennent au cours de la petite enfance.
Les très jeunes enfants démontrent naturellement jusqu’à l’âge d’un à deux ans, en situation de repas équilibrés, une bonne capacité à contrôler l’ingestion d'aliments. Cette capacité diminue dès trois ans, avec de fortes différences interindividuelles. Une explication avancée est celle de la montée en puissance des signaux externes au moment du sevrage, tels que les encouragements à manger, la grande disponibilité des aliments, etc. Ces signaux prennent le pas sur les signaux physiologiques. Cela a par exemple été vérifié sur la taille des portions présentées et des encouragements à finir son assiette. Le champ de recherche de la capacité d’autorégulation est à explorer. Les travaux qui se sont intéressés à cette question sont insuffisants en nombre, et émanent en grande partie d’une unique équipe de recherche.
Influence parentale sur l’alimentation des enfants
Chez les enfants, dès l’âge de 5 ans, plus le contrôle exercé par les parents sur les prises alimentaires de leur enfant est grand, moins bonne est sa capacité d’autorégulation. Certaines pratiques éducatives comme le chantage ("tu ne sortiras pas de table avant d’avoir mangé tes épinards"), la récompense ("si tu manges tes épinards, tu auras du dessert") et les pratiques de substitution ("tu n’aimes pas tes épinards, je te fais des frites") ou de report de la présentation ("tu mangeras tes épinards demain"), expliquent à hauteur de 20% le caractère néophobique du jeune enfant. Les résultats des styles d’éducation permissifs, démocratiques et autoritaires à table font néanmoins l’objet de controverses. Le style démocratique ressort toutefois le plus souvent comme le plus efficace pour la consommation de fruits