Guy de Maupassant
Balzac, auteur du XIX e siècle, est le père d'une œuvre immense qui s'est donné pour ambition de reproduire l'ensemble de la société française de son temps. Il va pour cela s'attacher à proposer une série de personnages dont certains récurrents, qui vont nous permettre, comme un album photo, de fixer des clichés des divers strates sociales et de ses ambitions.
Mais, pouvons nous dire que ce qu'il peint n'est que le réel, ou au contraire, force-t-il le trait pour que le réel devienne type et de ce fait représentatif ? En un mot, la simple réalité suffit-elle à faire un roman ?
C'est ce que nous allons voir dans un premier temps en relevant tout ce que les personnages du livre ont de "non vrai" puis nous verrons que le soin réaliste passe par le choix des objets, des lieux et des actions. Faire vrai consiste donc à donner l'illusion complète du vrai, suivant la logique ordinaire des faits, et non à les transcrire servilement dans le pêlemêle de leur succession.
Nous voyons que, dans le but de peindre au mieux des gens ordinaires, des gens du peuple, Balzac à pris soin de les entourer d'un univers presque caricaturé, en tout cas outré. Quel était les cibles : la bourgeoisie de province, obnubilée par la fortune, lui sacrifiant tout. Le romantisme exacerbé des jeunes filles, qui partout et en toutes circonstances, laissent libre cours à leur imagination. La lâcheté des messieurs, qui profitent de l'innocence des jeunes filles, pour leur soutirer, dans un roman d'amour, leur vertu, et dans Eugénie Grandet, leur argent. (différence à noter) La victoire finale des valeurs de l'ambition au détriment de sentiments plus nobles, qui conduisent le cousin volage à épouser «moins profitable», que s'il avait choisi sa cousine.
Le commerçant de province, fort d'une belle aisance