Guillaumin la vie d'un simple
Né à Ygrande, dans l’Allier, le 10 novembre 1873, Emile Guillaumin est issu d’une modeste famille agricole. Il quitte l’école dès l’âge de treize ans après avoir obtenu son certificat d’études primaires.
Son goût prononcé pour la littérature l’amène ensuite à écrire quelques poèmes en patois bourbonnais, avant de partir effectuer son service militaire en 1894, occasion pour lui d’enrichir ses lectures et d’écrire.
C’est en 1901 que paraît son ouvrage Tableaux Champêtres, qui lui vaudra le prix Montyon, décerné par l’Académie française.
Par la suite, Guillaumin devient rédacteur en chef du « Travailleur rural », bulletin de la fédération des syndicats de cultivateurs des environs de Moulins, dont il assurera le secrétariat jusqu’en 1911, date à laquelle il renonce à son activité de syndicaliste.
Ceci souligne l’attachement qu’a toujours porté Guillaumin à sa terre natale ainsi qu’à son indépendance politique. Vrai républicain engagé dans le syndicalisme paysan, il a d’ailleurs toujours refusé de rejoindre la SFIO ou le PCF.
Il publie durant cette période, et parallèlement à son activité de syndicaliste, de nombreux récits qui paraissent dans la presse sous forme de feuilletons.
En 1914, Guillaumin est mobilisé. Confronté aux réalités de la guerre, il se fait le défenseur d’un pacifisme intégral.
Démobilisé, face aux attaques virulentes de la critique et au refus de ses manuscrits par de nombreux éditeurs, Guillaumin entreprend alors une carrière journalistique. Ainsi, outre ses ouvrages purement littéraires, il est également l’auteur d’environ 900 articles parus dans la presse, essentiellement locale.
De 1940 à 1941, il occupe les fonctions de maire à Ygrande, puis démissionne, refusant de se soumettre à l’autorité du régime de Vichy.
Lorsqu’il s’éteint à Ygrande, le 27 septembre 1951, l’on retiendra de lui l’image d’un homme ayant marqué son époque par la force de ses écrits ainsi que par le réalisme qu’il