Guerre improbable guerre impossible
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La plupart des chercheurs en Relations internationales ont depuis plusieurs décennies considéré les études stratégiques et de sécurité comme le fief des approches réalistes et rationalistes. Les études de sécurité se sont ainsi articulées autour du principal concept du réalisme : l’équilibre des puissances. On pourrait même avancer, sans exagérer, que l’impulsion et même la principale vocation des Relations internationales (1) ont été essentiellement d’examiner les « causes de la guerre et les conditions de la paix », tandis que d’autres concepts périphériques tels que le dilemme de la sécurité, la théorie des alliances, la théorie des jeux et les limites de la coopération ont tous été repris dans un vaste programme de recherche conjuguant des observations réalistes et des méthodes rationalistes. Toutefois, ces dernières années, des débats d’ordre théorique et méthodologique ont eu lieu dans les domaines des Sciences politiques et sociales, remettant directement et indirectement en question l’approche classique réaliste/rationaliste des études de sécurité. Cet article se veut justement un examen « critique » et « constructiviste » des questions de sécurité. Il s’agit, non pas de reprendre de manière exhaustive l’ensemble de la littérature sur les approches critiques et constructivistes des études de sécurité, mais plutôt – au-delà de la critique pure – d’illustrer, à l’aide de trois exemples détaillés (l’élaboration des politiques de sécurité dans le domaine de la prolifération et du contrôle des armes, l’impact des dimensions culturelles sur la politique et les pratiques de sécurité et enfin, l’émergence de