La « guerre froide » commence en 1947 quand se rompt la Grande Alliance scellée entre les États-Unis et l'URSS en 1941 pour lutter contre les puissances de l'Axe. Au début, les tensions, sur fond de course aux armements nucléaires, font craindre l'éclatement d'une Troisième Guerre mondiale puis, à partir de 1962 et de la crise des fusées de Cuba, les relations entre les deux blocs évoluent vers l'apaisement, c'est la Détente. Une Détente fondée sur l'équilibre de la terreur nucléaire, qui culmine avec les accords d'Helsinki signés en 1975 par les deux blocs. Ces accords entérinent notamment le tracé des frontières héritées de la Seconde Guerre mondiale et l'URSS prend l'engagement de respecter les droits de l'homme dans sa sphère d'influence. La crise économique qui éclate en 1973 et la défaite des États-Unis au Vietnam inaugurent une nouvelle phase de la « guerre froide ». On y retrouve alors les tensions du début ce qui amène les observateurs à parler de « renouveau de la guerre froide » ou de « guerre fraîche ». À partir de la fin des années 1970, on observe une poussée soviétique qui tend à remettre en cause le statu quo établit pendant les années de Détente. En 1979, au Moyen-Orient, les États-Unis perdent leur principal allié, le Chah d'Iran renversé par un mouvement populaire dirigé par les islamistes avec à leur tête l'ayatollah Khomeiny qui se proclame « guide de la révolution ». À la fin de l'année 1979, les Soviétiques interviennent militairement en Afghanistan pour y soutenir un gouvernement pro-soviétique. C'est l'équilibre de toute la région qui est remis en cause. Or cette région est stratégique pour les approvisionnements en pétrole des États-Unis. Cependant, c'est en Afrique que la poussée soviétique est la plus spectaculaire. L'empereur d'Éthiopie est renversé et un régime soutenu par les Soviétiques s'installe à Addis-Abeba. Les Cubains, alliés de l'URSS, interviennent militairement en Angola et au Mozambique pour y appuyer des guérillas