Guernica
« Guernica » de Picasso est une œuvre de dénonciation et de protestation contre le bombardement de la ville basque Guernica (qui a donné son nom au tableau).
Les grandes dimensions de Guernica (349,3 X 776,6 cm) répondent a un souci de visibilité. La barbarie du bombardement du 26 avril doit être dénoncée efficacement.
Picasso utilise à ces fins une peinture aux formes dramatiques, aux contrastes violents et aux couleurs peu nombreuses (du grisnoir barré de jaune et blanc). Cette absence de couleur évoque la mort, à la fois la mort des victimes et la mort de la civilisation.
La monochromie du tableau s'explique de plusieurs façons. Tout d'abord à la gravité du sujet répond l'austérité de l'absence de couleur. Par ailleurs le noir et blanc évoque les images de presse .
Esquisses/Recherches pour la conception du tableau
Elaboration du tableau
Le cheval blessé
• Placé au centre de la composition , il symbolise, des dires même du peintre, le peuple : il est représenté blessé (lance, blessure sur le flanc). Il hennit de douleur, c’est une victime innocente. Le peuple martyrisé. • Langue en forme de couteau : violence • C’était probablement un jour de marché : de nombreux animaux sont morts ce jour-là. • Les caractères d’imprimerie : les informations arrivaient à Picasso par les journaux.
Le taureau
• Le taureau est un symbole de la force brute , de la cruauté. Au milieu de la débâcle il apparaît impassible. L'iconographie tauromachique est une composante fréquente de l'œuvre de Picasso.
Le chœur des femmes
• Trois femmes sur le coté droit de la composition forme un chœur antique, pleurant la liberté agonisante .
Un fantôme tenant une lampe
• Le monde faisant la lumière sur ce qui s’est passé ?
Les visages
• L'expression de l'universel. Les yeux en forme de larme, et la bouche édentée (= personne désarmée) de la femme tombant dans les flammes) expriment la mort d'un peuple désarmé,