Groupe d'appartenance
Document 1
Chaque citoyen appartient à une pluralité de groupes sociaux. La formation de l’identité individuelle et sociale passe par le développement d’identifications (plus ou moins durables, plus ou moins intenses) à divers groupes auxquels l’acteur appartient dès sa naissance ou qu’il se choisit lui-même : famille, groupe social, métier, groupe religieux, milieu socioculturel, organisation politique ou syndicale, État-nation, etc. Ces différents groupes sont porteurs d’une diversité de codes normatifs et de systèmes de valeurs parfois contradictoires.
Yves Déloye, Sociologique historique du politique, La Découverte, 2003, p. 65.
Document 2
Dans une large mesure, les attitudes de toute personne sont en relation avec un ou plusieurs groupes sociaux ou ancrées dans ceux-ci. La nature de cet ancrage social des attitudes n'est nullement claire ou simple; d'une part, il est évident que les attitudes d'une personne sont en relation avec les attitudes communément exprimées au sein des groupes auxquels elle appartient [ses groupes d'appartenance]. D'autre part, des études sur l'influence du prestige, sur le leadership de l'opinion, sur le rejet des groupes d'appartenance par des personnes défavorisées, et sur l'influence des groupes externes sur les niveaux d'aspiration ont indiqué que les attitudes sont souvent en relation avec des groupes de non-appartenance.
C'est ainsi que l'expression de groupe de référence est entrée en usage pour désigner tout groupe auquel se réfère un individu en ce qui concerne ses attitudes. Parallèlement, une théorie générale des groupes de référence a été développée afin de rendre compte des attaches avec les groupes de non-appartenance ainsi qu'avec les groupes d'appartenance. Elle est particulièrement importante pour les chercheurs en Sciences Sociales qui désirent interpréter le développement des attitudes, prédire quelle sera l'expression de ces attitudes dans des conditions