En effet, les individus constituant un groupe social doivent être en relation. Cette relation peut être directe lorsqu'il y a des interactions de personne à personne.

Elle peut être indirecte lorsque, même sans rencontre directe entre les individus A et B, des liens existent entre eux, par exemple grâce à un individu C qui connaîtrait A et B.

Les individus peuvent donc constituer un groupe social sans s'être tous directement rencontrés (c'est d'ailleurs systématiquement le cas à partir d'une certaine taille), mais ils doivent être en relation.

De plus, les membres d'un groupe social doivent se définir, et être définis par les autres, comme membres de ce groupe. Ils ont donc un sentiment d'appartenance à ce groupe et sont perçus comme appartenant à ce groupe par les autres

Il n’y a donc pas une “culture jeune” mais différentes formes possibles de cette culture spécifique. Elle se décline effectivement sur des types de pratiques communs mais des différences persistent. Des disparités internes à cette génération subsistent. Les pratiques et les préférences sont étroitement liées à la sous-culture de classe à laquelle ces jeunes participent. Ainsi, la “jeunesse” n’existe pas en tant que groupe homogène : « la jeunesse n’est qu’un mot », disait P. Bourdieu[2].

AIDE SUPPLEMENTAIRE

La jeunesse est définie sociologiquement par le statut de jeunes qui est le fait de dépendre encore de l’école et de la famille. Pour l’Insee la jeunesse est une classe d’âge réunissant une population mineur et majeur allant de 15 à 24 ans. Le terme de groupe social définit un ensemble d’individus possédant des caractéristiques sociales communes et qui sont liés par des relations, des intérêts communs ou un sentiment d’appartenance. La question est de savoir si la notion « groupe social » est opérationnelle pour décrire les jeunes. Y a-t-il un sentiment d’appartenance des membres de ce groupe ? Nous verrons dans un premier temps si on peut considérer