grec
Et ayant pris la parole, je lui adressais des paroles ailées. Ma mère, pourquoi donc ne m’attends tu pas moi qui désire te serrer dans mes bras.
(Pour que chez Adès nous nous rassasiions de la lamentation qui fait frissonner en nous serrant l’un l’autre dans les bras.) Pour que chez Adès nous serrant tous les deux dans les bras nous ayons notre content de gémissement qui glace des froids.
(Est-ce que la noble Perséphone a suscité ce fantôme pour moi pour que me lamentant je gémisse davantage encore ?) La noble Perséphone n’a-t-elle suscité son ombre pour moi que me lamentant je gémisse encore davantage ?
Ainsi parlais-je, et aussitôt mon auguste mère me répondit : « Hélas mon fils, toi le plus malheureux des mortels, Perséphone la fille de Zeus ne te trompe pas, mais tel est la loi pour les mortels quand l’un d’eux meurent, en effet les nerfs ne retiennent plus les os et les chaires. Mais la force puissante du feu brûlant les dompte, après que le souffle abandonne les os blanc ; l’âme s’envolant s’enfuit comme un rêve.
Commentaire du texte :
Introduction
Ulysse est régulièrement confronté à la mort, il voit ses compagnons disparaître au chant 11 quand il visiste les enfers.
La mort est quelque chose de banal pour les grecs. La certitude de la mort ce n’est pas quelque chose de terrible mais ce sont les conditions de la mort = épreuve dans un parcours initiatique. Dieu de la mort : Adès nommé « ploutôn » donneur de richesse représenté avec une corne d’abondance, sa fille est Perséphone (eu avec Démeter) revient sur terre au printemps pour redonner vie à la nature.
La mort n’apparaît pas comme la négation de la vie, elle apparaît comme nécessaire à la vie. Elle permet au héros d’accéder à de nouvelles connaissances.
Juste avant, Circé avait indiqué le lieu et les rites à suivre et la « nekuia » (sacrifice pour l’évocation des morts) il a du sacrifié un bélier et une génisse. Il voit l’armée de morts vivants. Il a