Graphique
Alors que les ménages de parents isolés et d’adultes seuls sont particulièrement exposés à la pauvreté, la pauvreté des ménages avec des enfants varie de manière beaucoup plus nette avec l’intensité de l’emploi que celle des ménages sans enfant.
La pauvreté des enfants est souvent plus élevée que la moyenne
Si la pauvreté des enfants et la pauvreté totale dans la population sont corrélées, la première est toujours (à quelques rares exceptions près) supérieure à la seconde
(graphiques 2 et 10). Au moment de l’étude, on dénombrait 19 millions d’enfants pauvres dans l’UE27, soit 19 % des personnes de 0 à 17 ans, contre 16 % pour la population totale (données relatives à la vague 2005 de SILC).
Le risque de pauvreté des enfants dépassait 20 % dans la moitié des pays, les situations étant toutefois contrastées en Europe. Dans les pays nordiques (Suède,
Danemark, Finlande), ainsi que dans quelques pays continentaux dont la France, le taux de pauvreté des enfants est le plus bas (moins de 15 %). En revanche, dans de nombreux nouveaux États membres et dans les États du sud de l’Europe, il est nettement plus élevé.
En Europe, on distingue habituellement trois types de modèle social contre la pauvreté.
Le modèle nordique de la Suède, du Danemark et de la Finlande vise à réduire le nombre de pauvres plutôt que l'intensité de la pauvreté. Il repose sur des prestations sociales universelles, les populations sont peu ciblées, les prestations sont généreuses.
Le modèle continental de la France, de l'Allemagne, de l'Autriche et de l'Espagne vise à baisser le taux et l'intensité de la pauvreté. Les prestations complètent celles du système d’assurances sociales et contribuent à sa généralisation.
Le modèle des Etats méditerranéens (Italie, Grèce, Portugal) ne permet pas de diminuer ni le taux, ni l'intensité de la pauvreté car les prestations sociales sont très faibles. Le rôle de la famille est fondamental. Ce type d'aide est difficile à