GPE 1004-27 (étude de cas) Baccalauréat obligatoire en sciences infirmières : la FIQ s’inquiète
Jérôme Labbé, La Presse Canadienne, publié le 7 avril 2013
À la suite de la volonté de l'Ordre des infirmières et des infirmiers du Québec (OIIQ) d'imposer une formation universitaire obligatoire dès 2014 à ceux et celles qui souhaitent pratiquer le métier d’infirmier ou d’infirmière, la Fédération interprofessionnelle de la santé du Québec (FIQ) s’inquiète. Afin de bien comprendre les impacts d’une telle décision, j’identifierai trois effets du point de vue des administrateurs d’un centre hospitalier de grande envergure. Ensuite, j’expliquerai trois différentes actions à entreprendre selon une perspective de gestion des ressources humaines. Dans le texte ci-dessous, le féminin désigne à la fois les hommes et les femmes.
Effet no 1
Dans un premier temps, on peut penser qu’en imposant une telle mesure, on décourage les étudiantes à choisir ce métier à cause d’une formation de niveau supérieur, ce qui provoquerait une diminution de la relève dans les centres hospitaliers du Québec. À cet effet, un sondage effectué par la fédération des cégeps auprès de 10 000 étudiants indique que 42 % des étudiants n’auraient pas choisi cette profession si une formation universitaire avait été obligatoire.
Actions en fonction de l’effet no 1
Pour éviter cette pénurie, il est primordial de clarifier les avantages reliés à cette mesure tant au niveau de la profession qu’au niveau de la formation pour faire valoir notre point de vue au gouvernement qui tient les ficelles du budget. Dès maintenant, pour notre centre hospitalier, on doit évaluer les effectifs en place et prévoir les ajustements nécessaires jusqu’à 2019 (arrivée des nouvelles bachelières « obligées ») afin d’éviter les problèmes de manque d’employés. Notamment, revoir le programme d’internat, qui permet de travailler pendant les études, en évaluant les impacts réels sur le centre hospitalier et y apporter des solutions immédiates pour ainsi