Gouvernance territoriale
Le souverain marocain a notamment annoncé le lancement d’une dynamique de régionalisation avancée et graduelle. Un processus qui doit s’accompagner d’un renforcement de la déconcentration. « Quoique nous fassions pour la faire avancer, la régionalisation restera fort limitée si elle ne s’accompagne pas de la consolidation du processus de déconcentration. Aussi faut-il donner une forte impulsion à l’action de l’état, au niveau territorial, surtout en ce qui concerne la réorganisation de l’administration locale, et la nécessité de lui conférer plus de cohérence et d’efficacité, ainsi que l’impératif de renforcer l’encadrement de proximité. A cet égard, nous donnons nos directives au gouvernement pour qu’il nous soumette des propositions concernant la création de nouvelles préfectures et provinces, et ce, en tenant compte des impératifs de bonne gouvernance territoriale, des spécificités et des potentialités propres à certaines régions, ainsi que des besoins de leurs populations respectives en matière de développement. Nous engageons également le gouvernement à préparer une charte nationale de la déconcentration, avec pour objectif, de mettre en place un système efficace d’administration déconcentrée, qui marque une rupture effective avec la pratique d’un centralisme figé. Un système basé sur l’approche territorial, ainsi que sur le transfert de compétences relevant du pouvoir central vers les services externes, structurés en pôles techniques et régionaux. Cette charte doit aussi prévoir les mécanismes juridiques appropriés pour une gouvernance territoriale conférant aux walis et aux gouverneurs les prérogatives nécessaires à l’exercice de leurs missions, notamment pour ce qui est de veiller à l’exercice efficient des compétences relevant des organes de l’état, ainsi qu’à la cohérence des actions menées par l’ensemble des intervenants au