Gourrance
Mollement allongé dans le jardin d’Eden,
À la droite de dieu mon père si doux et si débonnaire
Blotti contre Marie, ma mère, la saveur de ses seins sur mon visage,
J’étais la félicité sans fin.
Dans les brumes de mon sommeil Marie gémie Marie pleure, Dieu mon père est sur ma mère Qui gémie et qui pleure.
Dieu mon père, D’ailleurs si doux et si débonnaire, Horreur, tue marie au sourire si doux.
Mon sang ne fit qu’un tour,
Aux armes à l’assaut, sus au père ; Il faut sauver Marie, Au sourire si doux, Aux seins à la saveur suave, Même si, pour cela, il faut tuer Dieu.
Mais que peut un enfant faible contre dieu tout puissant ?
Dieu me saisit et dit à Marie :
Cet enfant ne peut plus vivre parmi nous, Jetons-le du jardin d’Eden.
Marie, ma joie et mon bonheur, Marie moi qui suis ton fruit pourquoi Faut-il que l’on m’arrache à toi, moi qui t’aimes et te chéris,
T’aimer est-ce donc mon crime?
Puis, j’ai pleuré toutes les larmes de mon corps,
Et mon corps de toutes larmes s’est asséché.
Depuis ce jour, Marie est ma quête.
Si j’aimais l’Esprit de lumière Qui s’était penché sur mon berceau, Et Jésus et tous mes Frères,