Goffman la tenue
Quelle est la part d’action de la Providence sur le progrès de l’homme dans sa quête d’humanité dans l’œuvre de Herder ?
Dans « Une autre philosophie de l’histoire », Herder tente de donner une autre vision de la progression de l’histoire que de celle de son temps. Il rompt ainsi, en partie, avec cette idée très présente, durant le XVIIIème siècle, d’une progression continue de l’histoire. C’est donc à travers le progrès qu’évolue ce livre. Le progrès, pour Herder, est un terme distinct de l’évolution. Ce dernier désigne le développement au sein d’une culture, visant un objectif lui étant propre. L’évolution est donc une notion appliquée à l’échelle d’une société, la considérant par rapport à elle-même. Alors que le progrès est un terme plus général, pour évaluer le développement de toutes les cultures. Il tente ainsi de prendre chaque culture dans son ensemble, acceptant les diversités de celles-ci, tout en les réunissant sous une finalité commune.
C’est pourquoi dans la philosophie de Herder, il est intéressant de se pencher sur cette finalité commune, qui est le bonheur. Cette félicité est propre à chaque individu, car elle est une addition de sentiments et désirs internes, de satisfactions et d’événements externes. Elle prend place dans un temps et un lieu défini. La félicité est la finalité vers laquelle tend chaque homme et chaque culture. C’est l’achèvement du plan de la Providence, en d’autres termes, c’est ce que Dieu veut pour l’humanité.
Cette notion de « main de Dieu » est très présente chez Herder, ainsi que l’évidence d’un Dieu créateur et bienveillant. L’aspect religieux l’éloigne des Lumières françaises, qui rejette considérablement la religion, mais l’inscrit dans l’Aufklärung. En Allemagne, la religion, qui est principalement le protestantisme, n’est pas remise en question, contrairement à l’Eglise catholique en France. C’est donc inscrit dans son temps qu’Herder considère la notion de plan de Dieu. La Providence, dans son