Goethe, werther
Lettre du 12 août :
C’est dans cette lettre que Werther commence à faire « l’apologie du suicide » auprès d’Albert. Werther a les idées noires, pourtant il reste un homme lucide sans tomber dans l’amertume et la rancœur : il admet en effet qu’Albert est une très bonne personne. Il n’est donc pas transpercer par la jalousie. Mais eux deux ne sont pas du tout d’accord sur le sujet ; on sent chez Werther un respect pour ceux qui en finisse avec leurs vies, du moins une compréhension. Pour Albert, cet acte est criminel et insensé. Pour Werther, il y a ‘ des circonstances atténuantes’ ; avant de juger un acte, il faut avoir cherché à comprendre pourquoi cet acte a été fait. Si la vie était trop lourde à porter, s’il y avait eu un grand malheur à cause duquel nous n’arrivions pas à remonter la pente, alors là, le suicide est justifié. Qu’on soit fou ou sage, au pas de la mort ou jeune, le poids de la vie peut nous accabler d’une telle force qu’on veuille la quitter ; et dans ce cas là, la lucidité ou l’intelligence n’y change