Giono
Nous avons affaire ici à un texte de Jean Giono, une « Lettre aux paysans sur la pauvreté et la paix », datée du 16 août 1938, et issu de son œuvre Ecrits Pacifiques, où l’auteur dénonce fermement l’inutilité de la guerre. Cette lettre est un écrit pacifiste où Giono s’adresse aux paysans, afin d’éviter la guerre. C’est pourquoi, après avoir étudié la thèse de Giono, nous tenterons d’en faire le contre-pied.
Dans un premier temps, nous pouvons constater que l’auteur nous expose sa thèse, plutôt pragmatique, dans les toutes premières lignes. En effet, pour lui, la guerre est inutile et « inutile simplement. » (l.4) Il utilise pour démontrer cela la répétition, puisque tout le long du texte celui-ci ne cesse de clamer l’inutilité de la guerre : « la guerre est inutile et son inutilité est évidente. » (l.20) C’est pourquoi, après avoir lui-même vécut la guerre, l’auteur semble penser que l’horreur de celle-ci passe après son inutilité, car il a vu lui-même des hommes se sacrifier « inutilement » (l.28), d’où son indifférence à la vue des cadavres.(l.2) Il assure d’ailleurs que si la guerre avait une quelconque utilité il la ferait, et qu’ « il serait juste de l’accepter ». (l.20) Ainsi, Giono dresse une argumentation contre une société violente, il dénonce d’abord l’attirance de la jeunesse pour l’horreur, qui ne sait pas réellement à quoi s’attendre, car selon lui on ne peut pas leur « prouver l’horreur » (l.12) , puis Giono insiste sur le fait que les guerre n’ont jamais aboutis puisqu’il a fallu en recommencer (l.22), et qu’il faudra en recommencer : « on nous prépare de nouvelles guerres » (l.26), ainsi on peut d’ailleurs penser qu’il prévoyait la seconde guerre mondiale (1939-1945) dans son discours.
Dans un deuxième temps, nous pouvons penser que la thèse et les arguments de Giono sont sur certains points réfutables. En effet, il paraît difficile de négliger