Ghththy
EME si au cours des années soixante-dix il est devenu crucial pour bon nombre de pays subsahariens, le problème alimentaire a toujours existé en Afrique, ne serait-ce que pour des millions de ruraux vivant en économie de subsistance. A cette permanence du problème alimentaire, on peut opposer le caractère relativement récent des difficultés économiques et financières que rencontrent les Etats, difficultés ayant conduit un nombre croissant d’entre eux à adopter des programmes d’ajustement structurel.
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La récréation est finie..
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Initié en Afrique subsaharienne à partir de la fin des années soixante-dix et, surtout, au début de la décennie suivante, l’ajustement structurel est un concept qui n’est ni statique, ni très rigoureux. Il a déjà évolué et continuera certainement à le faire. De plus, l’ajustement structurel est diversement interprété. La question posée est donc de savoir de quel ajustement on parle. De l’ajustement pur et dur tel que déjà pratiqué par le FMI dans certains pays ou de l’(( ajustement à visage humain que réclame l’UNICEF (2), mais qui demeure un vœu. Dans la pratique, on peut trouver de nombreuses formes d’ajustement, plus ou moins adaptées aux contextes locaux et reflétant souvent imparfaitement le dogme. De leur côté, les politiques alimentaires peuvent faire l’objet d’une double interrogation : existent-elles en tant que telles en Afrique ou leur nécessité - qui ne fait pas l’unanimité - n’est-elle pas, en fait, l’une des conséquences de la médiocrité des résultats obtenus, en matière alimentaire, par les politiques agricoles ?
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POLITIQUES ALIMEN TAI RES
Tenter de répondre à ces questions revient à essayer d’établir un lien entre quelque chose de flou, dont les effets sont difficilement mesurables - l’ajustement structurel -, et quelque chose qui n’existe peut-être pas, sinon en tant que besoin plus ou moins implicite et