Ghettos du gota
Rappel : un ghetto est un lieu où une communauté vit en marge du reste de la population. Utilisé au départ pour les quartiers réservés aux juifs, la notion s’est étendue durant le 20 iè siècle en sociologie, avec notamment les études de l’école de Chicago, avec des études portant sur les populations immigrées des grandes villes des USA et les quartiers dans lesquels ces minorités se concentraient, par exemple.
Le ghetto est donc une notion liée dans l’imaginaire aux populations défavorisées et victime de différents types de ségrégation.
C’est là que le travail des sociologues est intéressant, car leur postulat est de dire que la très haute bourgeoisie française, qui n’est a priori pas dans le besoin ou victimes d’injustices (au contraire), s’enferme elle-même dans une ghettoïsation, mentale (réseaux très fermés, tout le monde connaît tout le monde, on ne traine pas avec les gens qui ne sont pas de la même souche) comme spatiale (vivent dans des grandes propriétés privées difficiles à accéder, où personne d’autres qu’eux ne se rend).
En s’enfermant (consciemment ou pas) dans un « ghetto », la haute bourgeoisie s’isolent du reste de la population, et auto reproduisent une culture très particulière et souvent désuète : chasse à courre, concerts classiques privés, vocabulaire ancien français. On constate ainsi que les discours de la population étudiée sont souvent étranges pour nous, voire caricaturaux : Propriétaires de la France, missions d’éducation des populations, Royalistes, « guides » des français etc.
- Au niveau de la sociologie urbaine, cela a un impact important car c’est cette population qui possède le plus de foncier. On retrouve ainsi en France une volonté particulièrement marquée de protéger le patrimoine existant, parfois au détriment de projets en urbanisme intéressants
Le fait qu’ils tournent dans leur petit monde sans avoir de visions différentes et donc d’évolutions a aussi un