gestion mentale
Gestion mentale : comprendre comment apprendre
1. La gestion mentale, en quelques mots
Antoine de la Garanderie (1920-2010) a développé une méthodologie axée sur le dialogue pédagogique et basée sur la phénoménologie, avec pour but d’aider les apprenant-e-s à comprendre comment opérationnaliser ou améliorer les différents ‘gestes mentaux’ que l’on réalise lorsqu’on apprend : être attentif-ve, mémoriser, comprendre, réfléchir et imaginer. L’évocation est essentielle aux gestes mentaux. Elle désigne le fait de ‘mettre dans sa tête’ des éléments perçus par l’apprenant-e , qui devra ensuite les restituer. Entre la perception (monde extérieur) et sa restitution, l’apprenant-e met – ou non – en place une stratégie mentale (monde intérieur et personnel) pour ‘traiter’ la perception. La gestion mentale va s’intéresser à cette stratégie mentale.
La mise en projet (dans quel but traiter la perception ?) et des temps de silence (‘pauses évocatives’) entre les perceptions facilitent l’évocation, et donc, la réalisation de gestes mentaux.
Quelle que soit la perception (voix, image, toucher, goût, odeur), le traitement de l’information pourra être visuel (par exemple voir une histoire dans sa tête), auditif (par exemple réentendre la voix de la formatrice racontant l’histoire) ou kinesthésique (par exemple utiliser ses mains et tracer les mouvements des personnages d’un récit). Il se fera de manière spatiale (globale) ou temporelle (séquencée).
C’est par le dialogue pédagogique que l’apprenant-e sera amené-e à prendre conscience, par un regard introspectif, de ses évocations. Celles-ci se construisent pendant l’enfance et se murissent à l’âge adulte, de façon à aboutir à une palette d’évocations différentes. Le dialogue pédagogique permettra aussi de connaître les préférences ou habitudes mentales de chacun-e. L’évocation peut en effet se faire selon 4 paramètres différents : la reprise de la