George sand
Très tôt, elle noircit cahier sur cahier: au couvent des Augustines anglaises où elle est pensionnaire, on la surnomme " miss Calepin ". Comme toutes les jeunes filles de son époque, elle pense que sa vocation naturelle est dans le mariage et les soins d'une famille; elle épouse donc Casimir Dudevant, dont elle a deux enfants, mais se sépare de lui au bout de quelques années pour mener une vie indépendante.
Ardente féministe, elle revendique pour les femmes le droit au divorce et à l'égalité civile que le code Napoléon leur refuse. Ses premiers romans, Indiana et Lélia, connaissent un grand succès, elle devient célèbre, mais provoque l'irritation de certains de ses contemporains par son comportement : elle s'habille en homme, fume la pipe, monte à cheval comme un Cosaque... Elle s'enthousiasme pour la révolution de 1848 ; en Berry, sur ses terres de Nohant, elle tente d'instaurer " La République au village ", sans grand succès. Elle lance également un journal, La Cause du peuple, et collabore à de nombreuses autres publications. Mais elle réprouve la violence sous toutes ses formes et pense qu'aucune idée, si juste et belle soit-elle, ne justifie le sang répandu. Sous le second Empire, elle continue d'écrire, publiant notamment La Petite Fadette; le théâtre est à cette époque son moyen favori d'expression critique. A la fin de sa vie, retirée à Nohant, elle rêve encore de changement pacifique: " Apprenons à être des révolutionnaires obstinés et patients, écrit-elle à un jeune poète, jamais des terroristes. " Elle meurt le 8 juin 1876. Les œuvres les plus connues de George Sand sont ses romans " paysans " : La Petite Fadette,