Gentleman
Article connexe : Époque georgienne.
Gentleman en habit bleu, aux cheveux poudrésN 1, et portant cravate « à la Wellington » (vers 1800).
La notion de gentry, ou de gentleman, est plus souple que celle de « noblesse » ne l'est en France : un gentleman, appartenant donc à la petite gentry, se distingue par ses qualités personnelles tout autant que par sa qualité de propriétaire terrien (landed gentry), et n'a pas besoin de se prévaloir comme en France de « quartiers de noblesse » ni d'une particule nobiliaire.
Venu supplanter le franklin (propriétaire foncier libre), qui occupait au Moyen Âge le rang le plus bas de la noblesse, le simple gentleman vient donc après l’Esquire (Écuyer)N 2, lui-même inférieur — par ordre de préséance croissant — au Knight (Chevalier), au Baronet (Baronnet), au Baron (Baron), au Viscount (Vicomte), à l’Earl (Comte), au Marquess (Marquis), et enfin au Duke (Duc). Seuls les titres de Baron ou supérieurs appartiennent à la pairie (peerage), dont ne font pas partie les simples chevaliers ou les baronnets.
C'est le gentleman de l'époque georgienne qui annonce le gentleman de l'époque victorienne, en mettant en place un code de conduite fondé sur the three Rs (« les trois R ») : Restraint, Refinement and Religion (Retenue, Raffinement et Religion)2.
Le gentleman à l'époque victorienne[modifier]
Article connexe : Époque victorienne.
L'équipe d'aviron d'Eton College, pépinière de gentlemenN 3,3.
On a pu dire du concept de gentleman, dans l'Angleterre du xixe siècle, que c'était « le lien nécessaire dans toute analyse des manières de penser et de se comporter du milieu de l'époque victorienne »1,N 4. Dans l'Angleterre victorienne, le concept de gentleman est loin de se limiter à définir une classe sociale : il comporte en effet des aspects moraux essentiels, dont certains sont liés au code de chevalerie du Moyen Âge dont on s'inspire alors, à l'instar de la définition du gentleman