Genre et instances décisionnelles
1. Il s’agira ici d’étudier les différents obstacles auxquels se sont heurtées les femmes dans la conquête de leurs droits politiques. Nous ne manquerons pas de revenir sur les préjugés négatifs qui ont valu aux femmes de ne pas être perçues comme l’égal de l’homme, en tant qu’individu social. Ce sont d’ailleurs ces mêmes préjugés qui les ont continuellement renvoyés à leur rôle domestique.
Mais cette ‘’marginalisation’’ de la femme dans l’accès à l’univers de la politique de façon générale n’est nullement une spécificité sénégalaise. Bien au contraire des démocraties avancées comme la France, l’Angleterre, qui sont parmi les principales puissances coloniales, se sont fait distinguer dans leur retard à concéder aux femmes d’alors, les mêmes droits politiques que les hommes. Ce qui donne raison à Nodier qui disait que :
«La liberté politique semble être incompatible avec le pouvoir des femmes.»
Nous souhaiterons que cette étude ait un impact sur l’avenir politique des femmes, visant une émulsion parfaite de la vie politique sénégalaise qui bannirait deux obstacles de taille : la domination masculine de faite, et le manque de solidarité entre d’une part femmes politiques et femmes apolitiques et d’autre part femmes intellectuelles et femmes de formation limitée. Les femmes sont au début et à la fin du questionnement de ce mémoire.
Ainsi dans ce premier chapitre, nous parlerons tout d’abord de la structure où nous avons effectué nos entretiens, c’est-à-dire l’AFP parce que nous aurons à citer des propos que nous tenons des personnes que nous y avons interrogé ; et donc c’est un préalable a titre explicatif, de la structure d’où sont issus les intéressés. Ensuite, nous parlerons de la coutume, d’où sont nées selon nous les préceptes qui ont valu tout d’abord la considération de la femme dans son rôle domestique uniquement, mais aussi le cantonnement de la femme dans ce rôle qui lui a été assignée. Enfin, nous