Genocite juif
De 1941 à 1945, plus de 5 millions de Juifs – hommes, femmes, enfants - ont été assassinés. Soit environ les deux tiers de la population juive d'Europe et le tiers du peuple juif dans son entier. L'estimation la plus basse (Raul Hilberg) est de 5 100 000 ; la plus élevée (Jacob Robinson) de 5 800 000. Le Tribunal de Nuremberg estimant le nombre des victimes juives à 5 700 000 a employé le chiffre emblématique de 6 millions, souvent repris par la suite.
Entre 1933 et 1940, les nazis tuèrent environ 100 000 Juifs. Le nombre des morts culmine en 1941 (1 100 000) et 1942 (2 700 000), période des gazages massifs dans les camps. En 1944 (500 000 à 600 000 morts) et 1945 (100 000 morts), étant donné l'ampleur du massacre précédent, les victimes potentielles ne sont plus aussi nombreuses.
On estime que 15% des victimes sont mortes dans les ghettos et dans les transports vers les camps; 25% ont été assassinées par des SS, des soldats allemands ou des miliciens; 60% sont morts dans les camps, gazés ou fusillés. La Shoah
Source: Yves Ternon, "L'Etat criminel – Les génocides au XXe siècle", Editions du Seuil, Paris, 1995.
Nombre des victimes par pays
Pologne 3 000 000
URSS
plus de 700 000
Roumanie
270 000
Tchécoslovaquie
260 000
Hongrie
plus de 180 000
Lituanie
130 000
Allemagne
plus de 120 000
Pays-Bas
plus de 100 000
France
75 000
Lettonie
70 000
Yougoslavie
60 000
Grèce
60 000
Autriche
plus de 50 000
Belgique
24 000
Italie (Rhodes inclus)
9 000
Estonie
2 000
Norvège
moins de 1 000
Luxembourg
moins de 1 000
Dantzig
moins de 1 000
Source: Anne Grynberg, "La Shoah – L'impossible oubli", Découvertes Gallimard, Paris,