A Catane, le commandant Salvatore Piracci travaille à la surveillance des frontières maritimes. Gardien de la citadelle Europe depuis vingt ans, il sillonne la mer, de la Sicile à la petite île de Lampedusa, pour intercepter les bateaux chargés d'émigrés clandestins qui ont tenté la grande aventure en sacrifiant toute leur misérable fortune, en sacrifiant parfois leur vie, car il n'est pas rare que les embarcations que la frégate du commandant accoste soient devenues des tombeaux flottants, abandonnés par les équipages qui ont promis un passage sûr et se sont sauvés à la faveur de la nuit, laissant hommes, femmes et enfants livrés à la plus abominable des dérives. Un jour, c'est justement une survivante de l'un de ces bateaux de la mort qui aborde le commandant Salvatore Piracci, et cette rencontre va bouleverser sa vie. Touché par l'histoire qu'elle lui raconte, il se laisse peu à peu gagner par le doute, par la compassion, par l'humanité, et entreprend un grand voyage.
Le Début du roman se passe à Catane (Sicile) en 2006. Et raconte l’histoire du Commandant Salvatore Piracci, qui intercepte depuis 20 ans les émigrés clandestins qui tentent d’atteindre l’Europe. Chez lui, il reçoit une étonnante visite d’une femme qu’il avait interceptée en 2004 dans l’embarcation du « Vittoria ». La femme lui raconte en détails les difficultés rencontrées lors de la traversée afin d’atteindre l’Europe. Elle lui parle de la triste mort de son enfant sans qu’elle puisse faire quoi que ce soit pour le sauver et comment on avait jeté le corps de son fils par-dessus bord contre son gré. Elle demande au commandant de lui fournir une arme, afin d’aller venger la mort de son enfant, en tuant Heissin Marouk (l’homme qui est à l’ origine du bateau « Vittoria ». Le commandant ne voit plus les émigrants comme les envahisseurs, mais comme les victimes d'un complot politique mené pas les services secrets syriens. Ce qui lui a été raconté par la femme du Victoria. Il manifeste ce