Sujet 3 : Texte de John Locke tiré du Second traité du gouvernement civil

L'auteur, dans ce texte, s'interroge sur le fondement de la propriété fait de simplement posséder ou de se l'attribuer par une activité.
D'après lui, c'est le travail qui fonde la propriété des choses. Le fait de travailler pour acquérir une chose serait la manière la plus évidente pour se l'approprier, et personne ne pourrait le nier. C'est selon lui, en transformant les produits que la nature met à sa disposition que l'homme en devient le propriétaire.
Cependant Locke énonce un problème qui se pose, en intégrant l'aspect de la collectivité. Comment ce qui est d'abord à la disposition de tous peut devenir la propriété d'un seul?
Locke qu'il énonce ou défende sa thèse, ce qu'il fait successivement, il le fait en partant d'un même constat, celui selon lequel « c'est le fait...d'arracher » quelque chose « à l'état où la laisse la nature qui est au commencement de la propriété ». C'est ainsi qu'après avoir énoncé sa thèse, il la défend contre la thèse adverse selon laquelle la propriété serait fondée sur le consentement de tous. Enfin, nous verrons que l'auteur confond deux choses, la simple possession par appropriation de fait et la propriété reconnue par le droit, mises au clair par Rousseau plus tard.

Locke part d'abord d'un constat que personne n'est sensé pouvoir mettre en doute : celui qui s'empare des fruits de la nature (par la cueillette ou la récolte) en devient de fait le propriétaire.
Il pose ensuite une question de savoir quand commence cette appropriation : quel est la transformation qui rend cette possession effective ? Afin de mettre en évidence le rôle déterminant qu'il reconnaît au travail dans le processus d'appropriation, Locke distingue ici ce qui relève d'une transformation naturelle comme la digestion (qui opère selon les lois de la nature), d'une transformation qui requiert l'activité humaine, autrement dit, le travail. Et parmi ces activités qui relèvent