Gassendi
Il se rend à Grenoble, où il publie en 1625, contre les aristotéliciens, ses Exercitationes paradoxicæ versus Aristoteleos, son premier livre, rédigé en 1622. Cette rupture avec l'aristotélisme prépare celle, douze ans plus tard, de Descartes dans son Discours de la Méthode. En 1625, Gassendi est à Paris ; il observe la position de Vénus depuis le Pont Neuf et une éclipse avec Claude Mydorge. En avril, il retourne dans le Midi. En 1626, il devient le prévôt de la cathédrale de Digne[Laquelle ?] ; mais dès lors sa vie se confond avec ses observations astronomiques ; il est un inlassable collectionneur d'éclipses. Avec le philosophe Thomas Hobbes, Gassendi partage ses critiques de Descartes ; il est en rapport avec tous les grands astronomes de son temps : Képler, Riccioli, Hortensius, Hévélius4… sa renommée s'étend jusqu'à Prague, Dantzig, Leyde et Bologne. Ses observations sont menées en grande partie en étroite liaison avec son ami le conseiller au Parlement Nicolas Claude Fabri de Peiresc auprès duquel il passe ses années de transition. À Galilée, il écrit le 20 juillet 1625 :
« Tout d'abord, ami Galilée, je