Féminisation du champs politique
Dans les pays du Nord comme la Suède ou la Norvège, la féminisation de la vie politique est déjà très avancée. Le gouvernement est entièrement paritaire et les femmes contrôlent les ministères des Affaires étrangères, de la Justice, de l’Emploi, des Transports et de l’Intérieur. Les femmes politiques nordiques ont la possibilité de recourir au télétravail, d’aller chercher leurs enfants à l’école car peu de réunions sont arrangés après dix-sept heures, En Norvège, plus de 35% des femmes siègent au Parlement, et en France 12,3% des députés sont des femmes. C’est avec ce constat que l’enjeu paritaire devient un problème public.
La parité dans le champ politique français est un enjeu depuis le début de la Vème République. Selon la définition de Pierre Bourdieu, le champ politique est un espace de compétition, de relations entre dominant et dominé. Le problème de féminisation du champ politique sous la Vème République est apparu dès 1958. Le nouveau régime est constitué de technocrates, des hauts fonctionnaires qui remplacent le personnel politique de la IVème République. Ceux-ci sont l’élite administrative, anciens élèves de l’ENA (école nationale d’administration) ou l’Ecole normale supérieure, et occupent les postes importants. Donc les femmes ne faisaient pas partie des technocrates puisqu’elles ne pouvaient entrer dans ces écoles élites. Le champ politique est un système de lutte entre les dominés, les femmes, et les dominants, les hommes. Le problème de féminisation du champ politique renvoie à l’idée qu’il faut avoir une plus grande participation des femmes en politique, c’est à dire une parité homme femme à l’intérieur du Parlement. En effet, lors des crises politiques, il s’agit de moderniser la politique en montrant que le genre féminin peut être une ressource essentielle.
Les femmes n’étaient pas présentes dans le champ politique dû à la domination masculine sous la Vème République.