Félicité un personnage dévot et mystique
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Flaubert compose le personnage de Félicité encré dans la réalité paysanne de la France du XIX, en effet, elle est à la fois simple et dévote par son approche particulière de la religion. La simplicité du personnage se voit dans ses relations à autrui. Elle aime sans compter toute personne qui lui voue un peu d'intérêt que ce soit un jeune homme, un malade ou bien un perroquet. Elle est prête comme dans le cas de son neveu de tout donner en échange de quelques affections intéressées. Cet amour sans fin peut se transformer en dévotion animal. Dès le premier signe de tendresse de la part de Mme Aubain sa maitresse, elle lui donne son corps et son âme : « Félicité (…) désormais la chérit avec un dévouement bestial et une vénération religieuse ». Un tel don de soi la rapproche de l'animal, elle est docile et dévouée comme lui. De plus, elle est dotée d'une infinie grandeur d'âme, en effet elle se prive toute sa vie pour les autres et leur est totalement dévouée comme lorsqu'elle prend des risques pour protéger les Polonais ou soigner les mourants. Jusqu'à son dernier souffle elle pensera aux autres, ces dernières paroles seront pour son perroquet « Est-il bien ? » . Elle se prive de vie personnelle pour les autres, Félicité est la servitude incarnée. La non éducation religieuse de Félicité lui donne une approche particulière du catholicisme teinté de paganisme. Félicité vient d'un milieu pauvre, abandonnée dès son plus jeune âge elle n'a pu avoir d'éducation, elle a du travailler très tôt ce qui explique son approche pragmatique de la vie. Son instruction religieuse elle la doit à Virginie qu'elle suivait au catéchisme. Elle vit sa première communion à travers celle de l'enfant et sa foi ne fera que grandir jusqu'à sa mort. Cette approche lointaine de la religion combinée avec son regard réaliste sur la vie lui rend difficile la compréhension d'images symboliques véhiculées par l'église catholique, si bien qu'elle souffre lors de la passion du christ et