Fées
Tout d’abord, l’auteure tente de choquer son public en dénigrant les valeurs du passé. Plus précisément, le mariage obligatoire n’est plus de mise et les femmes possèdent le droit de quitter leur mari. Les femmes de cette pièce de théâtre voudraient se libérer de l’emprise sociale qui brime leur liberté d’expression. Par exemple, Madeleine dénonce le fait qu’elle aille «les pieds englués dans une marde qui [l’]empêche de giguer sa liberté (p.28)». Cette «marde» est en fait la société aliénante qui empêche les femmes de se libérer de l’image parfaite, de l’icône sociale qu’elles doivent représenter. Elle voudrait danser à sa guise, vivre sa propre vie et ne plus représenter l’image que la société s’est fait d’elle. De plus, l’écrivaine utilise le langage vulgaire pour provoquer la culture instaurée. Alors que la société devrait être sans reproche, Denise Boucher utilise le mari ingrat qui insulte sa femme sans raison : « Des plottes comme toi, j’en ai jusque-là (p-48) ». Ces paroles blessantes reflètent bien le mouvement de contre-culture dont Denise Boucher fait partie. L’utilisation de la femme dans l’insulte augmente l’envie de révolte, car la femme ne veut plus être aliénée et dépendre d’un homme. L’auteure utilise ces propos au risque de l’anarchie libertaire.
D’autre part, l’écrivaine utilise la révolte à travers les différentes dimensions