Fécondation
La fécondation in vitro est utilisée pour contourner le problème de stérilité des femmes dont les trompes de Fallope sont obstruées (40 p. 100 des stérilités). Dans cette technique, un ou plusieurs œufs sont fécondés à l'extérieur du corps humain, puis transplantés pour s'y développer. D’abord appliquée à l'élevage animal, la fécondation in vitro a été utilisée pour la première fois dans l'espèce humaine avec succès en 1978 en Angleterre avec la naissance de Louise Brown. En France, la première a eu lieu en 1982, dans le service de René Frydman qui collabore avec Jacques Testard, avec la naissance du premier « bébé-éprouvette », Amandine.
Le processus débute par la stimulation, par injection quotidienne d'hormones, de la croissance de plusieurs ovocytes. Il est possible, également, de recueillir l'ovocyte naturellement émis par l'ovaire. Les ovocytes sont prélevés par l'une des deux méthodes suivantes : la plus courante, le prélèvement ultrasonographique, est un guidage par ultrasons ; le prélèvement par laparoscopie se fait au travers d'une petite incision de l'abdomen.
Une fois prélevés, les ovocytes sont placés dans un milieu liquide spécifique auquel on ajoute le sperme qui a été préparé. L'ensemble est laissé en incubation pendant 18 heures environ. Les œufs sont ensuite transférés dans un milieu de croissance spécial et examinés environ 40 heures plus tard. Si les œufs ont été fécondés et se développent normalement, les embryons sont introduits dans l'utérus de la femme (ou d'une autre femme). En général, on transfère plusieurs embryons afin d'augmenter la probabilité de grossesse. Si on a plus de quatre embryons, le couple a la possibilité de conserver les embryons restants par cryoconservation pour permettre leur utilisation au cours d'un prochain cycle. Après le transfert des embryons, de la progestérone