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Thème. - Ce texte de Bergson traite du "machinisme", c'est-à-dire de l'usage intensif qui est fait des machines dans la production de type industriel. Son principe est l'automatisation de la production. La notion de "culture", au contraire, évoque l'autonomie de l'esprit et la créativité (plutôt que la productivité). Ce sont deux principes apparemment opposés. Néanmoins, ainsi que le suggère Bergson dans ce texte, le choix de la culture n'est-il pas toujours possible, et n'est-il pas finalement facilité par le machinisme ? Ce que l'on peut reprocher au machinisme, n'est donc pas de "réduire l'homme à l'état de machine", mais d'avoir promu une forme de culture sans originalité.
En quoi le machinisme change-t-il les rapports du travailleur avec la culture ? Le gain de temps réalisé lui permet-il de se tourner davantage vers la culture intellectuelle, ou bien au contraire l'industrie des loisirs l'entraîne-t-il toujours plus loin des œuvres de l'esprit ?
Ligne 1 à 4 : Dans les deux premières phrases, l'auteur résume le procès qui est fait habituellement au machinisme : la robotisation de l'ouvrier et l'uniformité du produit. Mais ce rappel prend d'emblée la forme d'une réfutation.
"Réduire l'ouvrier à l'état de machine" par la division et l'automatisation du travail, l'ouvrier se voit obligé d'adapter son rythme de travail à celui (facilement infernal...) de la machine. Il ne contrôle plus la totalité du processus de production comme l'artisan. Il n'est lui-même qu'un maillon dans une chaîne complexe. Enfin il est souvent moins "qualifié" et moins indispensable que la machine elle-même.
Ligne 4 à 8 :
- "Mais"... L'auteur développe l'objection en distinguant deux manières d'utiliser le temps libre laissé par les machines : d'une part les prétendus amusements de l'industrialisation, d'autre part le développement autonome de l'intelligence et la véritable culture. Bergson écarte par ailleurs la possibilité