Au cours de l’histoire, les dirigeants ont toujours cherché à délimiter le territoire sur lequel ils pouvaient assoir leur pouvoir. Pour préserver l’intégrité de l’espace intérieur, les frontières ont souvent été des éléments de limitation pour tout type de circulation et de contrôle. Les postes frontaliers étaient sous haute surveillance. Les frontières représentaient alors un réel obstacle. Aujourd’hui, les frontières représentent le lieu ou s’arrête la souveraineté d’un état. C’est la limite qui définit un territoire et donne accès à une autre. C’est ainsi qu’un état peut se différencier d’un autre. Par ailleurs, les frontières peuvent également être appliquées à l’échelle humaine ; l’homme s’impose une certaine distance vis-à-vis des autres pour s’exprimer en tant qu’individu dans une population donnée. Une frontière se dessine entre l’individu, ce qu’il possède et l’autre. De cette manière, l’individu peut agir sans le secours d’autrui. Il semble donc que les diverses formes de frontières sont autant de barrières aux actions humaines, qu’elles permettent l’expression de ce qui est délimité. Les libertés constituent toutes les formes d’agir sans dépendance d’autrui, de s’exercer en autonomie totale et sans obstacles. Si les frontières restreignent les mouvements humains, Les frontières représentent-elles des obstacles à l’exercice des libertés humaines ? Libertés et frontières sont-elles incompatibles ? Les libertés sont-elles cloisonnées par les frontières ? L’homme libre est-il forcément affranchi de toute frontière ? Si les frontières sont souvent perçues en tant qu’obstacles aux libertés humaines, il n’en demeure pas moins que les frontières favorisent l’expression de la liberté. Des acteurs tentent de s’affranchir des frontières en développant des stratégies particulières.
Espaces de limitation, les frontières semblent porter atteinte aux libertés humaines. Point de contrôle et de surveillance, les zones frontalières sont en premier lieu un moyen de