On pourrait croire que le thème du conflit mère-fils chez François Lorange et Anne Hébert est traité de la même façon. De ce fait, les deux extraits dévoilent une relation compliquée et froide entre les garçons et leur mères. Dans l’extrait de Mathieu, la colère se démontre par l’entremise d’une assonance : « Regarde-la ta sale face! Cria Lucienne, regarde-la bien » (L.8, Extrait du Mathieu). Autrement dit, on peut assumer qu’il existe une froideur dans le ton car nous pouvons constater que les paroles de Lucianne ne sont pas celles que l’on s’attendrait venant d’une mère parlant à son fils. Dans l’extrait de François on peut remarquer un sentiment d’intimidation, exposé au moyen d’une métaphore : « J’avais seulement, le sentiment de sa terrible grandeur qui me glaçait » (L.9, Extrait du Torrent). Celle-ci nous permet de constater que François et sa mère ne soutiennent pas une relation proche car il n’est pas du tout à l’aise avec la présence de sa mère. En effet, on peut constater que les deux garçons entretiennent des relations différentes mais tout de même conflictuelles avec leurs mères. On peut donc de ce fait affirmer que le thème du conflit mère-fils est traité de la même manière.
Bien que le thème du conflit dans les deux extraits présente une relation compliquée mère-fils, une analyse plus détaillée nous permet de souligner que celui-ci n’est pas traité de la même façon. Différents éléments se mettent en évidences dans chacun des textes, soient la structure du texte et les sentiments.
La manière dans laquelle le thème du conflit mère-fils chez François diffère du celle de Mathieu et Lucianne est dans la structure du texte. D’abord, François raconte la relation avec sa mère et il n’existe pas d’interaction ou de conversation entre eux, comme s’il existait un silence permanent « J’étais un enfant dépossédé du monde. Par le décret d’une volonté antérieure à la mienne, je devais renoncer à toute possession en cette vie, je touchais au monde par