Français
Dans cette scène, On sait bien à ce moment de la pièce que deux clans s’opposent. Dorine veut montrer à Cléante l’aveuglement du maître de maison. Il écoute attentivement et ne cesse de manifester sa surprise. Orgon ne manifeste plus le moindre intérêt à sa famille, et la présence de Tartuffe dans cette famille ne peut qu’amener un dénouement tragique. Dorine prête à Tartuffe des caractéristiques physiques exagérées (gros et gras) qui font de ce personnage l’objet de sa moquerie. Le vers 234 : phrase nominale qui fait de lui une caricature à visée comique. En effet, il y a caricature dès qu’il y a exagération comique de certains traits, de certaines caractéristiques d’un personnage.
Tartuffe est dépeint sur le mode prosaïque : le lexique utilisé par Dorine concerne exclusivement la satisfaction des besoins corporels : manger, boire, dormir, voilà à quoi elle résume l’activité du faux dévot. Il y a ironie dans la mesure où la servante utilise le vocabulaire du maître, mais pour le détourner : elle feint de prendre à son compte un discours qui n’est pas le sien, tout en marquant le caractère irrecevable de celui-ci. Ainsi, l’ironie vise ici à faire prendre conscience de l’absurdité de la situation et de la réaction d’Orgon.
Orgon a un comportement étrange. Il n’entend pas ce qu’on lui dit. En fait, Dorine n’essaye pas encore de le raisonner, mais elle espère qu’il