Dès l’invasion de l’empire britannique, les francophones canadiens ont dû lutter contre l’assimilation afin de conserver leurs valeurs profondes. Plus que jamais, la francophonie canadienne subit nombre de menaces. En effet, comme le présente Denys Arcand dans l’un de ses films, on assiste à une véritable « Invasion barbare ». Sans conteste, que l’on soit d’accord ou non avec la politique américaine, ce territoire a un énorme pouvoir d’influence. Ainsi, la langue française mène une guère silencieuse contre le géant américain qui tente d’imposer son unilinguisme et ses normes à travers le monde. Le phénomène de l’anglicisation se propage telle une épidémie sur le quotidien francophone. Néanmoins, le combat se perpétue toujours pour les Canadiens français afin qu’ils puissent garder les richesses de leur langue, de leur culture. En ce sens, le terme francophonie, ici celle du Canada, comporte une forte dimension idéologique, un lourd héritage culturel : « Leurs références culturelles sont d’abord la langue française, marqueur important de différence culturelle, puis le catholicisme, ce qui témoigne de la réussite de la stratégie du clergé pour accroître son autorité. ». (Marcel Martel, p.134) Pour bien comprendre les enjeux de ce regroupement linguistique, il s’avère essentiel de bien cerner son évolution, ses divisions et sa cohésion. Au cœur de ce débat identitaire, la place du Québec doit être particulièrement investiguée.
Le Canada français
De nos jours, la francophonie canadienne se compose de cinq régions distinctes, soit : Le Québec, Terre-Neuve, l’Acadie, l’Ontario et l’Ouest du pays. Néanmoins, le Québec est le seul territoire doté d’une complétude institutionnelle, ce qui signifie un « niveau d’organisation sociale et culturelle tel qu’il permet à chaque individu qui y habite de vivre totalement en français. » (Robert Stebbins, p.204). Le Québec peut donc être vu comme la centrale francophone du Canada. En effet, dès 1608, un foyer majeur de