Français : les sagesses antiques
La philosophie a pour finalité de découvrir le bonheur dans la vérité, de trouver des réponses pratiques aux interrogations du quotidien. Notre monde ne parvient plus à trouver dans la religion une réponse cohérente à toutes ces questions, c'est pourquoi les philosophies antiques, véritables modes de vie et alternatives aux dogmes religieux, peuvent encore aujourd'hui nous aider à inventer notre propre façon de penser.
Les quatre principales philosophies antiques sont l'épicurisme, le stoïcisme, le scepticisme et le cynisme. L'épicurisme est la recherche du bonheur engendré par l'absence de trouble ou de douleur, tandis que le stoïque entend vivre conformément à la nature (Zénon) et que le scepticisme est l'attitude qui consiste à refuser d'établir des différences de jugements de valeurs entre les choses (Pyrrhon). Le cynique vise quant à lui à se construire par l'insolence et la subversion et prône le renversement des valeurs. Si le but de toutes les sagesses antiques est bien d'atteindre le bonheur, ces dernières tentent d'y parvenir par des moyens très différents.
Pour l'épicurien, il suffit pour accéder au bonheur de supprimer les deux facteurs d'angoisse principaux : la crainte de Dieu et la crainte de la mort. Ainsi, les représentants de cette doctrine pensent que si les dieux existent, ils n'interviennent pas dans la vie des hommes. Aussi, il n'y a pas lieu de redouter la mort, puisqu'après la mort, il n'y a rien, celle-ci ne peut donc pas nous affecter et nous sommes totalement libres. Cette conviction invite les épicuriens à vivre le présent le plus intensément possible, en distinguant toutefois leurs désirs naturels et nécessaires (boire, manger, s'accoupler...), leurs désirs naturels mais non nécessaires (les fantaisies culinaires, sexuelles...) et leurs désirs tout à fait vains (richesse, pouvoir, gloire...). Enfin, le sage épicurien admet l'innocence du désir, qu'il pratique cependant avec modération.
Le stoïcien