Francais
Elle se distingue par :
• Le choix d’un sujet noble.
• Une action simple et grande. Racine écrit dans sa préface de Bérénice (1670) :
Ce n’est point une nécessité qu’il y ait du sang et des morts dans une tragédie : il suffit que l’action, que les acteurs en soient héroïques, que les passions y soient excitées, et que tout s’y ressente de cette tristesse majestueuse qui fait le plaisir de la tragédie.
Elle doit s’achever dans le chagrin et le deuil.
• Une structure classique : l’exposition, le nœud accompagné de quiproquos, de péripéties, et le dénouement qui voit souvent la mort d’un personnage.
• Des thèmes récurrents : l’amour, la haine, la jalousie, le sens de l’honneur et la fatalité contre laquelle l’homme tragique ne peut rien.
• Le dynamisme du héros : le héros tragique est héroïque.
• Des procédés rhétoriques particuliers : l’alexandrin reste le vers tragique par excellence. On trouve de nombreux procédés d’amplification qui visent à rendre les personnages héroïques. Le monologue rend compte des conflits internes des personnages, et le récit tragique a pour fonction de faire l’éloge d’un héros ou d’une action héroïque impossible à représenter sur scène. L’hypotypose permet de faire vivre sous les yeux du spectateur une action qui n’a pas pu se dérouler sur la scène.
3 - Les procédés tragiques
La tragédie utilise des registres différents :
• Le pathétique suscitant émotion et compassion chez le spectateur.
• L’épique intervient souvent dans le récit de la mort des héros (par exemple, le récit de la mort d’Hippolyte dans Phèdre de Racine).
• Le lyrisme : on le retrouve dans l’expression des passions des héros ("Je le vis, je rougis, je pâlis à sa vue", Phèdre, 1677).
• Le tragique intervient lorsque les personnages ont conscience que le destin les accable et qu’ils ne peuvent lutter.
• L’ironie tragique intervient lorsque les personnages constatent avec une certaine dérision qu’ils sont les jouets du