Fran ais
Emma
1ES2
Écriture d'invention
Imaginez un personnage désenchanté, comme le sont ceux des extraits du corpus, en raison d'une désillusion d'ordre sentimental, professionnel, ou existentiel, à votre choix, et rédigez son monologue.
La scène ne comporte qu'une coiffeuse où y trône plusieurs parfums, devant la coiffeuse, un tabouret en soie délicate. Il y fait sombre. Marie entre sur scène, une bougie à la main.
-Douce chaleur glissant sur ma peau gelée, toi seule me fait sentir vivante. (Elle sourit) J'ai rêvé, cette nuit, j'ai rêvé que tu reviendrais, m'entourant de tes bras tièdes, ton étreinte chaleureuse et tes mensonges passionnés. Quelle idiote n'est-ce pas ? (Elle marche jusqu'au tabouret en riant) Je ne me méfie pas assez des belles paroles. Oserais-je dire que je sens monter en moi cette chaleur qui autrefois rendait mes pommettes rosées par tes compliments, aujourd'hui cela ne témoigne que de ma honte. (Elle s'assoit péniblement) Et tous les soirs c'est la même histoire, un schéma qui se répète à l'infini, je suis bercée par mes sanglots, ces perles salées remplies de haine, qui roulent sur mes joues pour finir leur course au creux de mon cou. Et le sol m'aspire, se nourrissant de mon affliction et de ma mélancolie. Mais je reste aveugle, j'entends tes soupirs brûlants contre ma nuque, et je vois tes yeux perdus dans les miens, je sens même encore tes mains passer dans mes cheveux.
Et je ne cesse d’espérer que tu m'aimais vraiment. (Un rayon de lune paraît avant de disparaître subitement) Mais maintenant tu n'es plus là, tu es parti sans te retourner et tout ce qu'il reste de moi n'est qu'une enveloppe charnelle, frêle, qui ne peut plus supporter le poids de la vie, mes genoux tremblent, je ne sais quelle force en moi me permet encore d'articuler ces mots. Te rappelles-tu de nos balades au bord du lac ? (Elle rit nerveusement) Tu me prenais la main et mon cœur battait si fort que j'avais peur qu'il sorte de ma poitrine, il criait ton nom, et