Force
des ischio- jambiers
FREDERIC AUBERT U.F.R. - S.T.A.P.S. - PARIS V Avia-Club - ISSY LES MOULINEAUX
L’entraînement du sprinter au-delà du renforcement musculaire
I
nvité par le Docteur Marc Sevene au colloque médical de la F.F.A. (30/11/1996), j’ai présenté, sous ce titre, une approche pragmatique d’entraîneur sprint/haies.
PLANCHE 1 : Muscles ischio-jambiers
Vue générale (postérieure) Loge postérieure de la cuisse os ill iaqu e
fréquence des lésions musculaires de cette région anatomique chez le sprinter : ➥ Muscles de la statique, les ischios-jambiers ont une vitesse de contraction lente (chronaxie) car ils contribuent à l’équilibre et au maintien de la station debout chez l’homme (activité tonique à contractions lentes) : pour le sprint il faut leur apprendre la vitesse gestuelle (activité physique à haute fréquence). ➥ Muscles longs “pennés”, leur structure en chevron se compose de très nombreuses fibres courtes dont la variation de longueur est potentiellement faible (planche I) ; de plus, leur forte composante en tissus conjonctifs (demi-membraneux, demi-tendineux) expliquerait leur propension à se raccourcir ou se raidir : les étirements systématiques après l’effort visent à restituer leur longueur initiale et à les “dé-spasmer” post-exercice. ➥ Muscles bi-articulaires (extenseur de la hanche/fléchisseur du genou (1), ils sont soumis à des tensions brutales voires surprenantes ; ils dépendent donc du gainage abdominal pour réaliser correctement le cycle de la foulée : leur renforcement implique la rétroversion du bassin (comme point fixe) pour assurer la coordination inter-musculaire qui “pilote” le circuit de pied, comme le sprinter peut le faire au travers de ses gammes de course.
Après la co-rédaction, avec le Docteur Hervé De Labareyre, d’un court article pour Athlé Magazine (n°9, février 1997), je communique à notre chère Revue de l’A.E.F.A. l’exhaustivité de mon intervention, à seule fin de partager nos expériences de